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Voici notre histoire

Récit original de Madame GAUDRON, une cliente Parisienne habituée (1985), actualisé par Jean-Claude et Arnaud GLEIZE (2019)

L’ouverture d’un hôtel dans une ancienne et belle demeure, le parc dont les cèdres étaient déjà à cette époque plusieurs fois centenaires, la grande terrasse, la réplique fidèle de l’escalier en fer à cheval du château de Fontainebleau, provoquent l’étonnement de nombreux touristes, leur admiration, leur curiosité.

Il est indispensable de savoir quelles sont les circonstances qui ont motivé la vente de cette demeure par la famille SALANSON, ainsi que l’acquisition par la famille GLEIZE.

  • 1800

    FAMILLE SALANSON

    La propriété appartenait, de père en fils, depuis des décennies, à la famille SALANSON, riche famille de la haute bourgeoisie floracoise.

    Cependant, en 1923, la vente de cette propriété, considérée comme un des joyaux de Florac, est la conséquence de la ruine de son propriétaire Georges SALANSON, ancien Sous-Préfet.

    Georges SALANSON, né le 11 Novembre 1854, fils unique, fut l’héritier d’une grande fortune dans la succession de son père, Président du Tribunal de Marvejols, décédé le 08 Juin 1887.

    À la cessation de ses fonctions de Sous-Préfet, il se maria. De cette union naquit vers l’année 1900 un fils appelé Georges. Toutes les fées semblaient s’être penchées sur son berceau pour lui souhaiter une vie merveilleuse. Fils unique, tous ses désirs étaient comblés par ses parents.

    Cependant, jeune homme beau très sociable, il profita très jeune et sans mesure de la « grande vie ». Ses besoins d’argent étaient alimentés par des emprunts très nombreux, importants, mais jamais remboursés.

    Après le décès de sa mère le 10 Octobre 1918, les demandes d’argent à son père affluèrent et ses nombreuses visites s’accompagnaient de grandes violences. À force de menaces, il obligea son père à procéder à la vente de tout son patrimoine lozérien.

    Seul, âgé de 71 ans, démuni de tous ses revenus, dans l’impossibilité de faire face à cette situation dramatique, Georges SALANSON, ancien Sous-Préfet, prit la décision de finir ses jours parmi la confrérie de Trappistes de l’Orne.

    Son fils, après des années et combien de vicissitudes : avoir, selon les journaux, dévalisé un notaire dans la banlieue de Paris, avoir été arrêté fabricant de la fausse monnaie près de la frontière italienne, fut conduit à la prison des Baumettes de Marseille où, suivant la rumeur, il aurait trouvé la mort.

  • 1850

    FAMILLE GLEIZE

    Tout commença quand Jean-Baptiste GLEIZE décida de partir de son petit hameau des Salelles prés de Chanac en Lozère pour chercher fortune à la Capitale dans les années 1850. Il s’installa comme « bougnat* ». Il faisait les livraisons de charbon et de boissons dans les commerces parisiens. C’est ainsi qu’il rencontra Julia PLUCHARD, gérante d’un restaurant qui sera surnommée plus tard « La Parisienne ».

    De leur union naquirent trois enfants : Louis GLEIZE l’aîné (qui s’orienta dans les transports), Camille GLEIZE le cadet (qui reprendra le flambeau de sa mère au Grand Hôtel du Parc) et Lucie GLEIZE.

    Lors d’une chute en livrant du charbon, Jean-Baptiste fut blessé au dos et sa santé s’en ressentit. Le médecin lui prescrivit quelques bons onguents*, mais l’invita surtout à retourner dans sa chère Lozère, où le bon air et les bons produits le remettraient sur pied plus rapidement.

  • 1903

    NAISSANCE DE L’HÔTEL DU PARC

    Écoutant les conseils judicieux de leur médecin, Julia et Jean-Baptiste s’en retournèrent en Lozère, avec quelques pécules en poche. Ils créèrent un relais de diligence à Florac, rue du pêcher.

    Julia officiait aux fourneaux, tandis que Jean-Baptiste s’occupait des voyageurs dans sa belle diligence tirée par quatre magnifiques chevaux blancs.

    Lors des grandes foires et marchés, il fallait voir l’affluence et l’ambiance régnant dans la salle du restaurant. C’était « La Parisienne » (surnom donné en raison de son accent) qui officiait aux fourneaux, tout en surveillant, avec une autorité indiscutable, les servantes et les chambrières. La daube, le civet de lièvre, sans oublier la tête de veau étaient vantés à la ronde et les maquignons* retors* le savaient bien.

    Leur réussite aurait exigé l’agrandissement de la salle à manger, et les enfants « poussaient ». Aussi Jean-Baptiste GLEIZE et sa femme furent-ils tout de suite intéressés par la mise en vente de la propriété SALANSON, admirablement placée pour un hôtel. Cependant, en raison de l’important prix d’achat, ils réfléchirent bien si cette acquisition permettrait une réussite.

    Toute appréhension disparue, l’achat fut décidé.

  • 1923

    NAISSANCE DU GRAND HÔTEL DU PARC

    Une année entière fut consacrée aux travaux afin d’apporter à l’immeuble les modifications indispensables à l’ouverture d’un hôtel.

    L’entrée servant à la réception fut agrandie et un grand bar fut installé. L’enlèvement de plusieurs cloisons permit l’installation d’une salle de restaurant plus grande.

    Avec le concours du Touring Club de France, une annexe très importante fut construite dans une partie du parc. Elle permet de recevoir dans les chambres une clientèle de plus en plus nombreuse.

    Le parc fut agrandi suite à l’achat et à la démolition d’une maison y attenant. L’importante partie potagère du parc fut remplacée par un beau gazon et des massifs de fleurs, dont une grande variété de rosiers.

  • 1981

    PROLONGEMENT DE L’IMMEUBLE

    Camille GLEIZE, décédé le 10 Janvier 1977, avait, avec sagesse, fait la répartition de ses biens entre ses enfants et choisi son fils Claude GLEIZE comme seul héritier de toute la propriété située rue du Thérond.

    Devenu propriétaire et devant l’ampleur de leur réussite, il commença en 1981 le prolongement de l’immeuble. La surface du terrain laissé disponible donnait la possibilité d’une construction importante.

    C’est ainsi qu’en 1984 l’on peut voir une grande construction d’une architecture surprenante dont l’intérieur est pourvu du confort le plus moderne. La grande et nouvelle salle à manger permet à la clientèle d’apprécier, par les baies, le grand parc de l’hôtel.

  • 1991

    AMENAGEMENTS

    C’est au Printemps 1991, que Jean-Claude et Patrice GLEIZE décidèrent d’ajouter une piscine dans le parc qui donnera un atout supplémentaire à l’hôtel, et fera le bonheur de la clientèle lui permettant de se détendre et se rafraîchir lors de grosses chaleurs.

  • 2000

    10 Janvier 2000

    Le 10 Janvier 2000, un drame se produit et la famille GLEIZE se retrouve orpheline. Claude GLEIZE et Patrice GLEIZE qui étaient tous deux aux fourneaux du Grand Hôtel du Parc nous quittent dans un accident de voiture.

    Les années suivantes furent difficiles pour la famille comme pour le Grand Hôtel du Parc mais le devoir de satisfaire les clients et d’honorer la mémoire familiale reste intact.